Exit les méfaits de la pollution en général et le danger des pesticides en particulier : la crise actuelle emporte tout principe de précaution hors Covid-19.
Les effets collatéraux de l’ouragan Corona menacent les alertes environnementales de passer au second plan. Si ce n’est déjà le cas…
La période d’épandage de printemps qui débute risque fort d’étouffer dans l’oeuf les mesures de limitations légiférées fin 2019, mesures bien timides dont la décision a pourtant alimenté la polémique agribashing attisée par la FNSEA.
ECOUTER – L’édito carré – France Inter 30 mars 2020
Pour exemple : l’EPA (l’agence américaine de protection de l’environnement), a décidé de mettre en place pendant toute la durée de l’épidémie de coronavirus, une suspension radicale de son application des lois environnementales envers les entreprises qui seraient amenées à polluer.
Aux USA, l’industrie ne sera donc pas sanctionnée même si elle émet une pollution illégale de l’air et de l’eau tant qu’elle montre que ces défaillances sont causées par le coronavirus, qui décidément à bon dos. Ce véritable permis de polluer offert sans date d’expiration, n’est peut-être que le début d’un grand rétropédalage.
LIRE – Le Monde – 30 mars 2020
Coronavirus : la pollution de l’air est un « facteur aggravant », alertent médecins et chercheurs
Les épandages agricoles ont été à l’origine de pics de pollution en Ile-de-France et dans le Grand-Est ce week-end. Un collectif appelle l’Etat à les « limiter drastiquement ».
LIRE – l’appel des Coquelicots du 27 mars 2020
Une étude scientifique toute récente, que certains contestent, établit des liens puissants entre la pollution de l’air et la circulation du coronavirus. Les particules fines pourraient servir d’accélérateur de la contamination. Au-delà, rappelons que la pollution de l’air tue chaque année dans l’Union européenne 659.000 personnes qui ne demandaient qu’à vivre. Et nul doute que cette pollution affaiblit les corps et en créant des pathologies respiratoires et cardiaques, prédispose ses victimes à des formes plus graves d’infection par le coronavirus. L’affaissement constaté de la circulation automobile et des activités industrielles est, de ce point de vue, une excellente nouvelle, ou pourrait l’être.

Petite rectification: Airparif qui mesure la pollution dans Paris constate que en effet grâce à la diminution importante de la circulation automobile la plupart des polluant sont très bas malgré le beau temps En revanche l’indice qui mesure les micro particules reste élevé La raison ? les pesticides provenant des cultures de la région
Bises à distance Catherine
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