
La coupe rase où SOS Forêt et Canopée ont organisé l’action du 17 Novembre dernier appartient à Unisylva qui a fait un courrier indigné à Mathilde Panot (députée FI), lui indiquant que notre piétinement allait les obliger à décompacter le sol ( et… leur coûter de l’argent) avant de replanter et les obliger donc à relarguer le carbone du sol…
C’est pourquoi je soumets au(x) collectif(s) un projet de courrier aimablement pamphlétaire tant la grosse ficelle est énorme…
« Chère Unisylva,
comme dans la guerre des boutons, « si on aurait su, on aurait pas venu » piétiner ta belle coupe rase que notre piétinement scandaleux va t’obliger à décompacter avant de replanter et t’occasionner ainsi une grosse dépense ; toi qui n’a que les yeux pour pleurer…
Au fait : tu permets que je dise tu ? Comme Prévert, je dis tu à tous ceux que j’aime.
En cette belle période de fêtes -prends ça comme un compliment- en nous courbant bien bas jusqu’au sol acidifié par tes soins attentifs : nous devrions louer ta sainte entreprise de monoculture intensive qui nous autorise, humbles consommateurs de (bio)masse, à toujours pouvoir compter sur la corne d’abondance de tes arbres de Noël, lesquels tout au long de l’année, nous offrent le ravissement de croire… au père Noël. Justement.
Qu’on ne puisse pas se chauffer avec ta noble production (alors que toi, on sait de quel bois tu te chauffes) , ni en faire quoi que ce soit de vertueux, tu n’en as cure et comme tu as raison ! Selon toi, c’est celle du plus fort qui l’emporte. Mille pardons à nouveau.
Sois-bien persuadée, chère Unisylva, que si nous avions pu nous douter de tous les désagréments causés, nous aurions préféré rester au lit (en bois de pin) en attendant de rejoindre une modeste boîte (en sapin).
En priant ardemment pour que, lors de tes funérailles (qui a dit vieille canaille ?) -si elles arrivent avant les nôtres- nous puissions nous cotiser pour te payer un beau costume de chêne, s’il en reste…
Bien à toi,
PCC « Les agités du Morvan (et d’ailleurs) »
Lionel DESCHAMPS
Je pense qu’on pourrait ajouter que notre poids à chacun réparti sur nos deux pieds est probablement inférieur au poids réparti sur les 4 roues de ses engins de chantier de déforestation.
J'aimeAimé par 1 personne
Ne vous privez pas de répondre directement à Unisylva : http://www.unisylva.fr/
J'aimeJ'aime